Meditations Education et Mission

Quelques textes sur l’éducation et la mission 
dans Evangeli Nuntiandi, Ecclesaim Suam, Divini Illius Magistri, Catechesi tradendae.

 

Quelques textes sur l’éducation et la mission    

dans 
Evangeli nuntiandi (Paul VI),  
dans 
Ecclesiam suam  (Paul VI) ,
dans 
Divini Illius Magistri  (Pie XI) , 
dans C
atechesi tradendae (Jean Paul II) 

dans Evangeli Nuntiandi : 
Exhortation apostolique de Sa Sainteté le Pape Paul VI (8 décembre 1975)
 ….mais aussi d’atteindre et comme de bouleverser par la force de l’Evangile les critères de jugement, les valeurs déterminantes, les points d’intérêt, les lignes de pensée, les sources inspiratrices et les modèles de vie de l’humanité, qui sont en contraste avec la Parole de Dieu et le dessein du salut.

La rupture entre Evangile et culture est sans doute le drame de notre époque, comme ce fut aussi celui d’autres époques. Aussi faut-il faire tous les efforts en vue d’une généreuse évangélisation de la culture, plus exactement des cultures. Elles doivent être régénérées par l’impact de la Bonne Nouvelle. Mais cet impact ne se produira pas si la Bonne Nouvelle n’est pas proclamée.

dans Ecclesiam Suam  : 
Lettre encyclique de Sa Sainteté le Pape Paul VI (6 août 1964)
 
La pédagogie chrétienne devra toujours rappeler à son élève des temps modernes cette condition privilégiée et le devoir qui en découle de vivre dans le monde sans être du monde, selon le souhait rappelé ci-dessus, que Jésus formait pour ses disciples :  » Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.  » (Jn, 17, 15-16.) Et l’Eglise fait sien ce même souhait.

 » Dialogue …dans la clarté, douceur, confiance, prudence « 
83) Le dialogue est donc un moyen d’exercer la mission apostolique ; c’est un art de communication spirituelle. Ses caractères sont les suivants :
1. – La clarté avant tout : le dialogue suppose et exige qu’on se comprenne ; il est une transmission de pensée et une invitation à l’exercice des facultés supérieures de l’homme ; ce titre suffirait pour le classer parmi les plus nobles manifestations de l’activité et de la culture humaine. Cette exigence initiale suffit aussi à éveiller notre zèle apostolique pour revoir toutes les formes de notre langage : celui-ci est-il compréhensible, est-il populaire, est-il, choisi ?
2. – Un autre caractère est la douceur, celle que le Christ nous propose d’apprendre de lui-même :  » Mettez. vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur  » (Mt., 11, 29) ; le dialogue n’est pas orgueilleux ; il n’est pas piquant ; il n’est pas offensant. Son autorité lui vient de l’intérieur, de la vérité qu’il expose, de la charité qu’il répand, de l’exemple qu’il propose ; il n’est pas commandement et ne procède pas de façon impérieuse. Il est pacifique ; il évite les manières violentes ; il est patient, il est généreux.
3. – La confiance, tant dans la vertu de sa propre parole que dans la capacité d’accueil de l’interlocuteur. Cette confiance provoque les confidences et l’amitié ; elle lie entre eux les esprits dans une mutuelle adhésion à un bien qui exclut toute fin égoïste.
84) 4. – La prudence pédagogique enfin, qui tient grand compte des conditions psychologiques et morales de l’auditeur (cf. Mt., 7, 6) : selon qu’il s’agit d’un enfant, d’un homme sans culture ou sans préparation, ou défiant, ou hostile. Elle cherche aussi à connaître la sensibilité de l’autre et à se modifier, raisonnablement, soi-même, et à changer sa présentation pour ne pas lui être déplaisant et incompréhensible.
85) Dans le dialogue ainsi conduit se réalise l’union de la vérité et de la charité, de l’intelligence et de l’amour.

 de Pie XI sur l’éducation chrétienne 

Lettre encyclique Divini Illius Magistri
de Sa Sainteté le Pape Pie XI sur l’éducation chrétienne de la jeunesse du 31décembre 1929

parag 31 Il est nécessaire, d’une part, que les nouvelles générations soient instruites dans les arts et les sciences qui font la richesse et la prospérité de la société civile ; d’autre part, la famille est incapable par elle-même d’y pourvoir suffisamment. De là est sortie l’institution sociale de l’école. Mais qu’on le remarque bien, ceci se fit d’abord par l’initiative de la famille et de l’Église bien avant l’intervention de l’État. A ne considérer donc que ses origines historiques, l’école est de sa nature une institution auxiliaire et complémentaire de la famille et de l’Église ; partant, en vertu, d’une nécessité logique et morale, l’école doit non seulement ne pas se mettre en contradiction, mais s’harmoniser positivement avec les deux autres milieux, dans l’unité morale la plus parfaite possible, de façon à constituer avec la famille et l’Église un seul sanctuaire consacré à l’éducation chrétienne. Faute de quoi elle manquera sa fin pour se transformer, au contraire, en œuvre de destruction.
Ceci a été manifestement reconnu même par un laïque de grande réputation pour ses récits pédagogiques (Tommaseo Pensieri sull’educazione), où tout n’est pas à approuver, entachés qu’ils sont de libéralisme. Il s’exprime ainsi :
 » L’école, si elle n’est pas un temple, devient une tanière.  »
Et encore :  » Quand la formation littéraire, la formation sociale, ou domestique, ou religieuse, ne sont pas en parfait accord, l’homme est sans bonheur et sans force. « 

dans Catechesi tradendae : 
Exhortation apostolique de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II (16 octobre 1979) 

  » Avec la pédagogie originale de la foi « 
58. L’originalité irréductible de l’identité chrétienne a pour corollaire et condition une pédagogie non moins originale de la foi. Parmi les nombreuses et prestigieuses sciences de l’homme qui connaissent de nos jours un immense progrès, la pédagogie est certainement l’une des plus importantes. Les conquêtes des autres sciences – biologie, psychologie, sociologie – lui apportent des éléments précieux. La science de l’éducation et l’art d’enseigner sont l’objet de continuelles remises en question, en vue d’une meilleure adaptation ou d’une plus grande efficacité, avec des succès d’ailleurs divers.
Or, il y a aussi une pédagogie de la foi et l’on ne dira jamais assez ce qu’une telle pédagogie de la foi peut apporter à la catéchèse. Il est normal en effet d’adapter au profit de l’éducation de la foi les techniques perfectionnées et éprouvées de l’éducation tout court. Il importe cependant de tenir compte à chaque instant de l’originalité foncière de la foi. Quand on parle de pédagogie de la foi, il ne s’agit pas de transmettre un savoir humain, même le plus élevé ; il s’agit de communiquer dans son intégrité la Révélation de Dieu. Or, Dieu lui-même, tout au long de l’histoire sainte et surtout dans l’Evangile, s’est servi d’une pédagogie qui doit rester un modèle pour la pédagogie de la foi. Une technique n’a de valeur en catéchèse que dans la mesure où elle se met au service de la foi à transmettre et à éduquer ; elle n’en a pas dans le cas contraire.